Cette vidéo, datant du début des années 1960, présente dans une première partie les réactions des spectateurs à la sortie d'une séance d'A bout de souffle de Jean-Luc Godard et dans une seconde partie l'avis de jeunes gens sur le mouvement. On découvre l'ambivalence des réactions suscitées par le courant encore récent à cette époque : beaucoup sont scandalisés, mais certains apprécient la nouveauté et notamment la sensualité que dégagent ces œuvres cinématographiques. Ce ne sont pas uniquement les adolescents ou jeunes adultes qui y sont favorables. De la même manière, les personnes qui n'accrochent pas aux films Nouvelle Vague sont aussi bien quarantenaires qu'adolescents.
Cette photographie, prise en 1959 lors du tournage du premier long-métrage de Godard, montre à quel point le cinéma de la Nouvelle Vague est inventif et loin du cinéma traditionnel qui, enfermé en studio, utilise de lourdes équipes et des éclairages artificiels. L'équipe de Godard, réduite à son strict minimum, filme le duo Belmondo-Seberg dans la minuscule chambre 12 de l'Hôtel de Suède (aujourd'hui détruit). La fenêtre ouverte de cette chambre est la principale source de lumière, bien plus importante que le double bol qui surplombe la tête du cinéaste. La caméra n'est pas sonorisée, ce qui prouve que, malgré une volonté de « captation » du réel, les premiers films de la Nouvelle Vague ont été doublés en postsynchronisation, leurs auteurs n'ayant pas les moyens de faire autrement.
Source : cliquez ici.A leurs débuts en tant que réalisateurs, ceux qu'on a nommé les « jeunes Turcs », bien que majoritairement de droite alors, se distinguent par le caractère apolitique de leurs films qui vient s'opposer à la tradition très politisée et de gauche des cinéastes qui les précèdent. Au fil du temps, la plupart d'entre eux évolue vers la gauche politique, notamment au moment de la guerre d'Algérie même si leurs films n'en procurent pas de témoignages véritables (hormis peut être Le Petit soldat). En revanche, le Festival de Cannes de 1968 leur donne l'occasion de se positionner contre l'Etat, aux côtés des étudiants et travailleurs en grève. Le 18 mai, les projections sont suspendues par, entre autres, Truffaut et Godard, et Louis Malle les suit immédiatement en démissionnant du jury. Le Festival, comme le prouve cette accroche du journal L'Humanité du 19 mai 1968, est annulé.
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